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Il est où le bonheur, il est où ? 

Edito du dimanche 29 janvier.

par le diacre Hervé Lejeune pour les Clés, feuille d'information paroissiale.


Il est où le bonheur, il est où ?


Vous connaissez sûrement cette chanson dont les jeunes et les moins jeunes ont raffolé ces dernières années : « Il est où le bonheur, il est où ? ». L’évangile de ce dimanche répond à cette question. Nous y suivons Jésus qui quitte la mer pour la montagne où il annonce la charte du nouveau Royaume, la Thora de Jésus (1), charte de la nouvelle alliance : les Béatitudes (Mt 5, 1-12).

Ces Béatitudes sont une sorte de poème de jubilation, un chant de joie. « Heureux ! » : ce cri de joie débute l’annonce du message chrétien, une joie sans limite. Elle manifeste le dépouillement (Heureux les pauvres…), la compassion (Heureux les affligés…), la douceur (Heureux les doux…), la justice (Heureux ceux qui ont faim…), la miséricorde (Heureux les miséricordieux…), la pureté (Heureux les cœurs purs…), la paix (Heureux ceux qui font œuvre de paix…), la patience (Heureux ceux qui sont persécutés…) et le témoignage (Heureux serez-vous lorsqu’on vous insultera…).

Selon saint Matthieu, Jésus tire ensuite de ces Béatitudes deux conséquences concrètes : Vous êtes le sel de la terre, signe d’alliance durable et d’imprégnation, et Vous êtes la lumière du monde ; cette lumière qui est pour tous et qui est dépendante de chacun dans la nouvelle maison de Dieu.

La joie des Béatitudes est fondamentalement la joie de l’évangile, fondement de notre foi, trésor précieux de tous les chrétiens, qui doivent transmettre cette joie dans l’annonce du Royaume. Le Pape François, dans son encyclique Evangelii Gaudium (La joie de l’évangile) nous rappelle cette mission de tout baptisé dans la transmission de la foi, dans l’évangélisation.

Je vous invite à relire ce texte de 2013 qui répond aussi à des interrogations actuelles face aux difficultés de notre Église et à la proclamation de l’évangile. Face à la joie de l’évangile, notre douleur et notre honte pour les péchés de certains membres de l’Église, et aussi pour les nôtres, ne doivent pas faire oublier tous les chrétiens qui donnent leur vie par amour (2).

Les abus sexuels ou les abus d’autorité peuvent détruire les victimes. Ils abîment aussi notre Église et notre communion. Ils doivent être sanctionnés. Mais en dépit de ces trahisons, notre joie et notre espérance de chrétiens doivent demeurer. Ainsi que nous y encourage notre Pape dans Evangelii Gaudium : Ne nous laissons pas voler l’enthousiasme missionnaire !, Ne nous laissons pas voler la joie de l’évangélisation !, Ne nous laissons pas voler la communauté ! et Ne nous laissons pas voler l’espérance !. Hervé Lejeune, diacre

(1). Benoît XVI, Jésus de Nazareth, 2007 (2). Evangelii Gaudium (76).



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